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Genèse des spots publicitaires 1988 - 1991

GENESE DES SPOTS PUBLICITAIRES

1988 - 1991

Part 1

Part 2 : 1988

Part 3 : Quand y'en a marre

Part 4 : 1989

Part 5 : 1991

Part 6

1 janvier 1988

- Quand y'en a marre - 22 s

Producteur :

Agence : Grey à Boulogne

Réalisateur : Jean-Pierre Jeunet

1 janvier 1989

- Quand y'en a marre  - 32 s

        Producteur : Terminus à Levallois

        Agence : Grey à Boulogne

        Réalisateur : Jean Pierre Vergne

        Acteur : Julien Courbey (garçon à la télécommande)

17 avril 1991

- Quand y'en a marre : - 33 s

Producteur : Franco American Films à Suresnes

Agence : Grey à Boulogne

Réalisateur : Vincent de Brus

A voir et revoir les 3 spots conçus par

Patrick Grenier de Lassagne, concepteur rédacteur

Jean-Christophe Yoyo, directeur artistique

Entretien avec Patrick Grenier de Lassagne,

concepteur rédacteur à l'agence GREY de 1988 à 1991

www.mr-malabar.fr : Vous n’avez pas souvenirs de quels dessinateurs ont pu travailler sur ce rajeunissement ?

Bonne question…malheureusement on reproche aux directeurs artistiques de ne pas faire attention aux mots et aux accroches quand ils les rédigent, je crains que les rédacteurs ne fassent pas attention aux images et surtout à ceux qui les dessinent. Mea culpa pour...

www.mr-malabar.fr : Est-ce que vous travailliez sur les vignettes, ces célèbres vignettes Malabar ?

PG : Moi, ce que j’ai eu à en faire, c’est ce que j’en voyais quand les dessinateurs venait dans le bureau rendre les planches, faire des propositions de croquis et comment ça évoluait et puis après effectivement les consultations sur le changement de héros. Jean-Christophe Yoyo était donc mon directeur artistique, il s’occupait à la fois des vignettes et de la direction artistique sur les films que l’on a conçu ensemble. A un moment donné, il a s’agit de rajeunir le personnage pour faire en sorte qu’il soit un peu « dépoussiéré ». Donc cette consultation s’est faite à travers un certain nombre de dessinateurs qui nous ont proposé une version qui était la leur du personnage, telle qu’ils l’avaient interprété

www.mr-malabar.fr : A cette époque là, le directeur artistique chez Grey pour Malabar, entre 1982 et 1986 est Alain Lachartre. Est-ce que vous travailliez avec lui ?

PG : Non, Alain Lachartre, on n’a pas travaillé avec lui, on l’a connu de réputation parce qu’il nous précédait. On n’a pas collaboré avec lui, on n’a pas collaboré avec lui, non

www.mr-malabar.fr : Si je vous dis 1985…

PG : Tu me dis 1985, c’est mon arrivée chez Grey, l’agence Grey… et donc sur le budget Malabar entre autres. On avait d’autres budgets mais c’est celui sur lequel j’ai débuté, oui effectivement. J’ai travaillé sur Craquinette, Mr Propre, Hewlett Packard…

Entretien avec Patrick Grenier de Lassagne,

concepteur rédacteur à l'agence GREY de 1988 à 1991

www.mr-malabar.fr : Jean-Pierre Jeunet, c’est quand même une grande signature… ce n’est pas un nom inconnu


Non, ce n’est pas n’importe qui, c’est sur, on était… on ne peut pas dire que l’on était fier car il n’avait pas fait tout ce qu’il a fait depuis. A l’époque, je pense qu’il n’avait fait que le « Bunker de la dernière rafale ». Il avait donc grosso modo trois ou quatre courts-métrages à son actif, je ne pense pas qu’il avait déjà fait « Delicatessen ». Enfin c’est donc Jean-Pierre Jeunet, on avait tourné, donc en Italie et il s’est trouvé que les extérieurs, c’était en extérieur, étaient tourné avec des comédiens italiens, pas de comédiens français et… pas de comédiens français et en fait… Par contre, on a eu un problème, ce que l’on appelle le Pay off, qu’est la fin du film, la chute, n’a pas pu être tournée pour des raisons de météo, ce que l’on appelle un weather day. Même en post-prod on n’a pas pu rattraper le plan donc il n’y a pas de Pay off qui était la chute au cours de laquelle le personnage s’en allait en accéléré comme dans un Tex Avery avec sa voiture rapetissée. Donc, je trouvais malgré tout que c’était un peu dommage que l’on ait eu un réalisateur de cette trempe et que l’on ai pas pu bouclé comme il aurait fallu le film

www.mr-malabar.fr : Vous me parlez de films publicitaires… Le premier doit être celui de 1988 : Le terrain de foot


PG : Oui, tout à fait, c’est celui réalisé par Jean-Pierre Jeunet. Il a été réalisé à Rome donc cette année là.

Entretien avec Patrick Grenier de Lassagne,

concepteur rédacteur à l'agence GREY de 1988 à 1991

www.mr-malabar.fr : Dans ce spot là, c’est la première fois que l’on entend le slogan « Quand y’en a marre, y’a Malabar »


PG : Ouais, c’est un truc que j’ai conçu quand on réfléchissait sur le nouveau film que l’on était en train de mettre au point. Il fallait trouver une signature qui soit un peu emblématique de la marque. La mécanique, peut être, m’est venu du fait que j’avais travaillé sur Mr Propre comme le disait le jingle qui « Rends aussi propre que l’on peut se voir dedans ». J’avais l’habitude de travailler avec une sorte de mécanique verbale, mnémotechnique et en fait les deux rimes de « Ar » et « Malabar » se sont imposés assez naturellement et Quand Y’en A Marre, Y’a MaLaBar » ça fait huit pieds et Monsieur Propre Rends Tout Si Propre, Que L’on Peut Se Voir Dedans » ça en fait douze pieds mais il y a deux phrases, Monsieur Propre Rends Tout Si Propre fait le même nombre de pieds que pour Malabar, enfin bref, ça m’est venu comme ça. On la proposé au directeur de création (Pierre Rosenthal) , à l’époque, qui lui n’y croyait pas trop, je crois qu’il n’avait pas un imaginaire qui le prédisposait à voir dans ce logo,

(Par contre les commerciaux avaient senti le potentiel de l’accroche. Lors de la présentation au client, General Food, a tout de suite trouvé ça super) enfin dans ce jingle, pardon, quelque chose qui était à la fois mnémotechnique et à la fois enfantin, c'est-à-dire par le fait que l’intervention du héros permettait à l’enfant de résoudre magiquement un problème auquel il était confronté et surtout victime par un adulte, quelqu’un qui voulait abuser de son pouvoir contre lui

www.mr-malabar.fr : … des enfants avec des grands yeux en train de regarder le décor d’a coté…

… dans un lieu mythique, un cinéaste mythique

www.mr-malabar.fr : Est-ce que vous vous souvenez quelle a été la boite de production, du producteur ?


Je ne suis pas sur que ce soit Terminus, non, ce n’était pas Terminus mais la Franco-Americaine mais je dirai n’importe quoi… Flash film peut être, ouais parce que Eddy Jabès était le producteur, ça je m’en souviens. En revanche, on a un Packshot qui est inséré à un moment donné avec un mouvement final dans le film et comme c’était de l’incrustation, on avait tourné sur un fond noir, le pack shot avec un malabar agrandi et c’était dans un studio gigantesque qui était mitoyen du studio (Studio Cinecittà à Rome) de Terry Gillian qui tournait, à l’époque, "Le baron de Münchhausen". Alors, autant vous dire qu’entre le pack shot de Malabar et le décor du Baron de Münchhausen, on était assez passionné par le décor de Terry Gillian

* Compléments de Patrick Grenier après interview

Spot 1988

Spot 1989

Spot 1991

Quand y'en a marre, y'a Malabar

www.mr-malabar.fr : … et ce slogan, tout le monde l’a un petit peu en mémoire c’est parce qu’il a une musicalité aussi… »

Oui, bien sûr, parce que quand l’amorce de la phrase est répété plusieurs fois : Quand y’en a marre, Quand y’en a marre, Quand y’en a marre, Y’a Malabar, Y’a Malabar. La découpe de François Berheim qui est donc le compositeur (avec Slim Batteux son acolyte), qui s’avère être le compositeur de Patricia Kaas qui a fait notamment « Mon mec à moi ». La découpe qu’il a faite de l’amorce du jingle plus la musique elle-même contribuait à le rendre d’autant plus mnémotechnique et à s’encrer dans les mémoires et donc c’est pour cela qu’il est peut être passé un peu à la postérité puisque les gens s’en souviennent

www.mr-malabar.fr : Vous réalisiez, quand vous l’avez fait, que ce slogan allait passer à la postérité ?


Ah non ! car si on savait qu’un truc allait passer à la postérité quand on l’a conçu, je ne sais pas si on serait… ça veux dire que l’on est un devin ou un prétentieux mais non je n’en n’avais pas la moindre idée, on ne savait pas très bien si la marque garderait ça, ce slogan, on ne savait pas s’il allait durer aussi à travers des films. Donc non on n’était pas conscient, mais c’est rétrospectivement que je m’en suis rendu compte et que des gens… moi j’ai encore dis il n’y a pas très longtemps à un stagiaire, je m’occupe de stage d’écriture, je lui dis, c’est moi qui est conçu « Quand y’en a marre, Y’a Malabar », - non c’est pas vrai : tu es mon héros -  donc ça prouve que ça a marqué les esprits. J’en suis content

Entretien avec Patrick Grenier de Lassagne,

concepteur rédacteur à l'agence GREY de 1988 à 1991

* Compléments de Patrick Grenier après interview

On m’a rappelé qu’il y avait Julien Courbet qui se rendra célèbre comme chacun sait plus tard au cinéma, qui à joué dans « Priez pour nous ». J’aimais bien le « méchant » qui était un comédien qui avait une certaine notoriété Voilà mais… c’était assez intéressant de passer aux décors en tout cas, c’était un peu nouveau pour nous

Donc Jean-Pierre Vergne avait été pris pour son sens de la direction d’acteurs et c’est Jean-Marie Benard qui était le producteur avec Terminus production et en fait ça a un petit coté western sur les bords avec ce groupe d’enfants dont l’avion est détourné par un méchant. Ce qui avait été très compliqué dans ce film c’était de mettre au point la combinaison qui une fois l’avion tournant autour de lui avec l’effet Malabar, découpait sa tenue en peau d’orange, comme une peau d’orange, qui serait en suspension comme avec une sorte d’effet ressort. Au niveau du trucage, ce n’était pas simple

www.mr-malabar.fr : Ensuite il y a eu un second spot en 1989 donc là on change d’univers, on quitte l’univers du dessin animé et on arrive dans un vrai film. Est-ce que c’est encore vous, est ce que ça vous concerne encore ?


C’est Jean-Pierre Jeunet d’abord puis Jean-Pierre Vergnes le second

Le second, c’est l’avion. En fait, on est en décors artificiels dans un studio alors que le premier était en extérieur. C’est un décor supposé être réellement en extérieur, en fait c’est tourné en décors mais censé être tourné en extérieur. (un studio Porte d'Aubervilliers ou du Nord de Paris)

Jean-Pierre Vergnes qui avait fait « Le téléphone sonne toujours deux fois » et (5 ans plus tard) « Priez pour nous » qui est un réalisateur de comédie, qui d’ailleurs était produit par Charles Gassot, le producteur de Chatilliez, on ne peut plus célèbre, à l’époque, dans la pub avec Eram et j’en passe, je ne me souviens même plus lesquels tellement il y en a eu

Entretien avec Patrick Grenier de Lassagne,

concepteur rédacteur à l'agence GREY de 1988 à 1991

Donc, il y avait un trucage à partir de la dixième seconde jusqu’à la trentième et à la fois il y avait le trucage insertion d’images animées mais qui se faisait avec un type en combinaison noire qui simulait le personnage Malabar et en même temps il y avait la voiture de Malabar, l’auto-tamponneuse, qui était en matière chewing-gum, sur laquelle il montait avec le gamin qu’il défendait. La voiture Malabar absorbait le méchant, sa voiture avec d’ailleurs, et le recrachait en boite de sardines. La boite de sardines s’était aussi un trucage assez drôle à faire. On s’était bien marré, c’est une bonne ambiance. On avait reconstitué une fête foraine en décors dans le même studio où avait été tourné, justement, le spot de l’avion réalisé par Jean-Pierre Vergnes.

La post-prod ça été un gros budg évidemment, ça été très long. Il ne fallait pas se rater, c'est-à-dire que lorsque l’on a consulté les boites de production, il fallait qu’elles donnent des garanties de bonne fin, qu’elles ne se plantent pas et que l’on ne se retrouve pas avec un spot ou les trucages étaient foireux. Il se trouve que la Franco était à la hauteur de l’enjeu, si je ne me trompe pas, je dis Franco c’est à vérifier

www.mr-malabar.fr : … et le troisième et dernier spot en 1991 est un peu plus technique, le plus compliqué…


PG : Ça, c’était Vincent de Brus qui l’avait réalisé et je crois que c’est la Franco-américaine qui était à la production. Du coup l’affaire était compliquée car « Qui veux la peau de Roger Rabbit » venait de sortir. C’était un procédé qui mêlait l’animation et l’image réelle, très compliqué, c’est un travail image/image et l’insertion des images animées dans les images réelles, c’était vraiment pas facile. Nous on savait que l’on avait que 30 secondes de spot. Je pense pas que ce soit un 20 secondes, je crois que c’est un 30 secondes et donc le héros Malabar arrivait, apparaissait à travers la bulle, se matérialisait

www.mr-malabar.fr : Dans tous les cas moi je vois que vous avez une excellente mémoire, vous vous souvenez de tous les détails du spot


Qu’est qu’il y avait sur le plateau notamment… c’était… qu’est qu’il y a comme anecdote, s’il y en a toutefois… Jean-Pierre Vergnes, il a tourné en tout cas plusieurs longs métrages, dont un avec Clavier, je sais. Sur le tournage lui-même…non… c’était marrant, cette bagnole de l’auto-tamponneuse du méchant qui ouvrait sa gueule avec ses dents de requins. C’est un univers d’enfants, moi j’étais très à l’aise là dedans et avec Jean-Christophe Yoyo, mon directeur artistique, on s’est beaucoup amusé sur ces budgets là. D’abord parce que on s’est ouvert aux enfants sur le tournage et avant sur des tests qui étaient fait par l’agence pour évaluer nos story-board car ils étaient soumis à des enfants pour acceptation on peut dire, voir s’ils le cautionnaient.

Ah, c’est vrai… quand on a commencé là-dessus, sur ce principe de mélanger les animations avec les plans réels, on a vachement déliré parce qu’on avait une grande liberté. Je me souviens on avait imaginé un personnage qui chutait d’un building, je ne sais pas, on ne va pas dire les Twin-Towers, malheureusement, paix à leurs âmes, mais qui se retrouvait écrasé un format papier, en épaisseur papier, qui se relevait, qui était peut être le méchant si j’ai bonne mémoire, que Malabar poursuivait, un peu dans un trip superman…

* Compléments de Patrick Grenier après interview

www.mr-malabar.fr : Et ensuite, on arrive, on est déjà en 1991 et vous quittez l’agence


PG : Oui mais avant, on a conçu, une annonce pour un Malabar allégé en sucre qui est paru dans les mag féminins (Elle, Marie Claire et peut être Femme actuelle) avec un gamin qui avait un malabar sur le nez. C’était une photo en noir et blanc et le malabar était en couleur


En dehors de cela j'ai mémoire d'une campagne pour le Bi – Goût.

J'avais trouvé une signature pour ça : "Malabar Bi-Goût, deux goûts d'un coup". On avait imaginé un enfant mâchant le bi-goût et tout à coup deux bouches apparaissaient sur son visage.

Mais l'annonceur Kraft General Food n’avait pas de budget pour ce film. C’est dommage, ça aurait été un beau petit huit secondes

Entretien avec Patrick Grenier de Lassagne,

concepteur rédacteur à l'agence GREY de 1988 à 1991

Voilà, j’ai été bien content d’avoir vécu cette expérience Malabar. Alors « Quand y’en a marre, y’a Malabar », n’oubliez surtout pas !

Retrouvez le Patrick Grenier d'aujourd'hui en le suivant sur son blog :


patrickdelassagne.wordpress.com


et voir ses livres (+ mini bio ) : ici

Après ce spot là, j’en avais fait trois, j’avais bossé sur Craquinette… Craquinette, j’avais un jingle avec François Bernheim encore, c’était « Craquinette, Craquinette, le meilleur est à l’intérieur ». J’avais l’impression que j’avais soldé ma carrière chez eux, dans la pub. Je m’y sentais pas tout à fait à l’aise, en fait et j’avais un désir d’écriture tout court comme c’est souvent le cas dans ces métiers là. On appelle ça créatifs mais on n’est pas loin de vouloir devenir ou écrivain, cinéaste… je ne sais pas… les directeurs artistiques veulent être auteurs de BD ou autres…

Mais c’est vrai que j’ai fait un rejet. Je trouvais que finalement quand on est publicitaire on est menteur. Parce qu’en fait, on ment sur les qualités d’un produit et qu’on raconte des histoires. Je me suis dis quitte à les raconter autant raconter au cinéma, chose que j’ai faite par la suite. Mais il est vrai que je ne rejette pas la publicité de manière catégorique, je sais c’est que j’ai beaucoup appris. Notamment avec la pub lessivière, des schémas narratifs… je vous passerai les détails mais des side by side, des tortures test, des blind test, ça donne de la rigueur, de la méthode et de la concision. Ça permet aussi d’avoir un certain sens de l’ellipse qui est bien utile au cinéma. Donc, j’ai fini par trouver ma voie en passant à l’écriture de la pièce « Zonzon », qui est devenu le film plus tard, premier rôle de Jamel Debouzze. Pièce que j’avais coécrite avec Marc Andréoni… qui a donné la postérité à Jamel Debouzze, en tout cas, sinon le personnage là qu’il a incarné, qu’il mentionne assez peu d’ailleurs étrangement dans sa filmo. Ça lui a donné ses premiers pas au cinéma quand on sait la carrière…

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